Par Sarah-Kate Dallaire
J’ai pas envie d’être parfaite.
La perfection, pour plusieurs, c’est ce qu’il y a de mieux, ce qu’il y a de meilleur, ce qu’il y a de plus beau, c’est le but ultime. Mais y’arrive quoi quand on atteint le but? On fait quoi, après? On court après un autre but? Après une autre perfection? Mais la course, c’est quand qu’elle finit? Elle est où, la ligne d’arrivée?
Je l’ai courue, la course. Je l’ai fait, le marathon. Mais j’suis tannée, j’suis à bout de souffle. J’ai pu envie de courir. J’ai pu envie d’être parfaite.
Pour certains, la perfection, c’est un fardeau, c’est un poids lourd qu’on a sur la conscience et que l’on doit porter avec soi partout où l’on va. En tout lieu, à toute heure. De jour comme de nuit. Mais on fait quoi quand le poids devient trop lourd? On fait quoi quand le fardeau de la perfection devient trop grand?
Je l’ai portée, cette force verticale qui pousse non-stop nos corps vers le bas. Je l’ai traînée partout. Mais j’suis fatiguée d’la traîner. Mon corps est fatigué. J’ai pu envie d’être parfaite.
Y’en a pour qui la perfection, c’est magique. C’est une somme de petits moments partagés avec ceux qu’on aime. La perfection, c’est pas toujours négatif, mais ce l’est quand ça devient tout ce que t’as envie d’être. Tout ce que tu veux être. J’ai pas envie d’être parfaite, je veux juste être moi-même. J’ai des défauts, pis honnêtement, ça pourrait pas moins me déranger. J’suis qui j’ai envie d’être. J’suis bien. J’suis heureuse.
J’ai pas envie d’être parfaite. Ça choque les gens d’entendre ça. J’ai pas envie d’être parfaite. Pour certains, c’est un signe d’abandon pis de faiblesse. J’ai pas envie d’être parfaite. Pour d’autres, c’est une libération. J’ai pas envie d’être parfaite.
J’ai juste pas envie d’être parfaite.
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