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Photo du rédacteurJournal La Crise

Abracadabra

Par SEI



Au bout du rouleau, sur le bord d’une pente, je suis prête à sauter pour me pendre. Voilà comment je me sens. Rien ne peut changer. J’eu beau rêver, j’eu beau pleurer. Rien ne va changer.


La Terre est bien belle, mais bien des gens font la guerre pour s’y sentir fiers. J’me la fais à moi, aussi longue que celle d’Hitler. Je suis mon propre Führer. Oh, détrompez-vous! Je n’ai pas l’âme de ce tueur, pourtant la fierté n’est pas au rendez-vous. Madame est passée à une vitesse de fou.


Rien ne va plus. Je me suis tue. Tu ne sais combien ça me tue. Moisir ou vomir de l’intérieur. Tu ne sais pas à quel point j’ai peur. Peur d’une ombre, peur du monde et même de celui qui me fait fondre. Rien, je ne peux pu. Tout n’est qu’une question de temps avant que ça me tombe dessus.


Coup, court, courage. Fuir ou bien tenir. Le choix semble loin d’être pire. Loin.. là où je voudrais être. Là où seul M pourra m’amener. La force... c’est forcément ce que ça me prend. Mais où la prendre? La mienne, longtemps auparavant, a été abandonnée sur le bord du rivage.


À bout de mots, à court de souffle, j’eu peine à croire que quelqu’un m’écoute. Avançant dans cette vallée de doutes, cette fois, faut pas que je me loupe.


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