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Photo du rédacteurJournal La Crise

AMOR VINCIT OMNIA : Ce que je ne vous ai pas dit

Par Taomie Pépin



Mise en garde : un cri du cœur, voilà ce que vous lirez! Des mots crus, des mots justes, pesés, égaux. De la vérité à l’état brut – attention, cela pourrait vous fâcher. Très loin de la désinformation, des mensonges, des cachotteries. Pour une fois, vous pourrez dire que vous lisez un article qui ne vous ment pas, qui ne vous manipule pas, qui ne rit pas de vous. Cet article est pour vous. Peu importe qui vous êtes. Peu importe que vous en connaissiez ou non l’auteure. Peu importe le lieu d’où vous venez, votre couleur de peau, votre orientation sexuelle, vos rêves, votre langue maternelle… Vous pouvez le lire en entier, ou juste quelques paragraphes… Vous allez peut-être le critiquer, mais le plus important est que, vous aussi, vous passiez le message! Parce que l’amour subjugue tous les cœurs. Amor vincit omnia.


Tant de larmes, tant de cris, tant de malentendus. Et pourtant, ils sont toujours restés là. Peut-être un peu moins patients, mais toujours à l’écoute. Parce que c’est ce que la famille fait. Elle vous appuie, vous avertit, vous couvre. Elle est là quelque part, dans un endroit ni trop loin de vous, ni trop loin dans votre esprit.


Cette famille qui m’a chérie, qui m’a vue grandir, évoluer, changer, vivre, je ne souhaite lui dire qu’un mot, 2 syllabes, 5 lettres. Ce que je veux lui dire, c’est merci. Merci d’avoir pris le temps de sécher mes larmes. Merci d’avoir su me pousser à me surpasser. De m’avoir fait rire au point de me rouler au sol. De m’avoir ouvert une porte qui me menait à une panoplie d’options, d’aventures, d’opportunités. Nombreuses ont été les fois où j’ai claqué la porte, furieuse contre vous, contre la vie, contre le monde entier. Malgré tout, la personne que je suis ne serait rien sans vous. Elle n’aurait pas cette fibre unique de l’organisation, cette soif de créer des projets, ce cercle de ressources, cette envie de vivre d’amour et d’eau fraîche. Donc, merci d’être vous et d’avoir été là pendant les fous rires comme pendant les deuils.


Tant de projets, tant de rires, tant d’histoires, tant d'anecdotes cocasses. Un peu plus loin, un peu plus proche. Des hauts et des bas, des chicanes et des réconciliations. Nombreux sont ceux que j’ai perdus au combat ou que j’ai perdus en chemin. Mais les amitiés sont faites ainsi. Elles changent, elles évoluent, elles viennent et elles vont. Décrochant des étoiles pour vous. Vous faisant faire les choses les plus idiotes, mais aussi les plus enrichissantes. Riant de vos petites manies. Elles sont là pour le meilleur et pour le pire.


Chers amis et amies, parfois, ma reconnaissance est passée sous silence. J’ai oublié de vous remercier, que ce soit pour une action anodine ou pour une conversation qui m’a permis de me changer les idées quand l’obscurité m’étouffait. Alors le voici, ce mot que vous méritez tant : merci. À ceux qui sont restés accrochés à moi. Qui m’ont acceptée comme je suis, sans se soucier de mon degré de folie. Merci à ceux qui me restent car, après avoir perdu ceux qui m'avaient promis une amitié éternelle, je me rends compte que j’avais tout faux, bien malgré moi. Ceux qui pensent encore à moi et qui prennent encore le temps de prendre de mes nouvelles, je vous remercie. Pour ces rires concernant mes habitudes loufoques. De m’avoir suivie dans mes folies et mes projets. De m’avoir acceptée naturellement. De m’avoir attendue de l’autre côté de l’océan. D’avoir rendu mes journées hautes en couleur. De m’avoir divertie pendant ces cours ennuyants. D’avoir trouvé les mots justes. D’avoir su me défendre. Merci pour tout, tout simplement. Merci d’avoir été exceptionnels à votre façon.


Tant de regards échangés, tant de baisers, tant de secrets qui nous appartiennent. Tu es arrivé. Tu m’as donné une raison de rester. Tu m’as souri et mon monde a basculé. Certains disent que les contes de fées n’existent pas. Malgré tout, j’y crois. Encore. Nombreux ont été mes échecs amoureux et mes aventures qui ne menaient à rien. Puis, sur ton cheval blanc, tu m’as ouvert les yeux. Peut-être qu’effectivement tu n’étais pas sur le dos d’un cheval, que tu ne portais pas une armure et que tu ne venais pas me sauver d’un amour qui me détruisait à petit feu. Mais tu as été mon coup de foudre, mon prince charmant, mon preux chevalier, mon bad boy.


À celui que j’aime, à celui qui me rappelle que je suis vivante, à celui qui me décroche la lune, à celui qui fait des pieds et des mains pour me voir sourire ne serait-ce qu’une petite seconde, je dis merci. Tu n’es peut-être pas le Hardin Scott d’After, ni le Peter Kavinsky d’À tous les garçons que j’ai aimés, ni le M. Darcy d’Orgueil et préjugés, ni le Roméo de Roméo et Juliette. Mais tu es celui qui m’a prise dans ses bras quand je pleurais à chaudes larmes, celui qui m’a défendue le moment venu, celui qui m’a montré son monde, celui qui me rend heureuse en une simple seconde. Notre chemin est parfois cahoteux, mais tu es là, et c’est tout ce qui importe à mes yeux. Ta présence, ta voix, tes yeux bleus me calment, m’apaisent et font virevolter mon cœur à plus de 100 km/h. Tu ne pourras jamais voir la vie à partir de mes yeux. Ainsi, tu ne comprendras jamais à quel point je t’aime, à quel point tu m’apportes du bonheur, et encore moins combien je te suis reconnaissante d’être dans ma vie. Pour des raisons qui te sont connues ou inconnues, je te dis merci, merci d’être toi et de ne pas avoir cessé de m’aimer une seule seconde.


Tant de regards émerveillés, tant de courage alors que je n’en avais pas, tant d’encouragements, car vous avez cru en moi. Un peu sceptiques, mais toujours partants. Des solutions, des rappels à l’ordre, du découragement, des idées, des félicitations. Toujours là à appuyer les idées qui jaillissent dans mon esprit.


À ceux qui ont cru en moi, si seulement vous saviez à quel point je vous suis redevable. Vous m’avez poussée au-delà de mes limites. Vous m’avez fait découvrir cette fibre, cette détermination, cette capacité à faire des miracles avec de petites choses. Vous m’avez soutenue alors que, parfois, je n’y croyais plus. Vous m’avez aidée alors que j’étais complètement incertaine d’où j’allais et où j’allais arriver. À tous ceux qui m’ont donné un peu de leur temps, de leur argent, de leur avis, savez-vous à quel point vous m’avez donné des ailes? Grâce à vous, j’arriverai à financer mes études à l’étranger. Grâce à d’autres, je publierai mon livre. Grâce à certains, j’ai réalisé des merveilles. Grâce à vous tous, je m’approche de plus en plus de mes rêves. Pour toutes ces raisons, pour bien plus que vous le comprendrez, je vous remercie du fond du cœur car, aujourd’hui, j’avance. Car aujourd’hui, je suis là où je suis, en partie grâce à vous et je sais que, quand l’occasion se présentera de nouveau, je pourrai, encore une fois compter sur vous. Quand les doutes me ravageront et que je devrai encore me battre contre un défi ou un imprévu, vous serez là. Alors, merci, avec toute la simplicité de ce mot, mais aussi avec toute son importance.


Tant de défis, tant de problèmes informatiques, tant de complexité. Et pourtant, vous êtes encore là. À votre poste, à donner votre maximum. Nombreux sont ceux qui m’ont fait rêvé, qui m’ont fait découvrir qui j’étais. Plusieurs m’ont permis de savoir ce que je veux faire – et ce que je ne veux pas faire. Vous êtes là depuis mes 5 ans. Avec votre sourire, votre passion, votre humanité.


À ces enseignants et membres du personnel qui ont rendu la dernière session tellement moins exigeante. À ceux qui font leur possible pour rendre l’enseignement virtuel dynamique. À ceux qui m’ont fait découvrir des passions. À ceux qui ont pris le temps de m’écouter, de comprendre ce que je traversais. À ceux qui ont pris le temps d’écrire des commentaires dans mes textes. Je vous dis merci. Merci pour ce que vous avez fait ces dernières années. D’avoir cru en moi, de m’avoir enseigné ce que je sais. Merci d’avoir pris le temps de m’expliquer, de me donner la piqûre. Vous m’avez fait voyager, vous m’avez permis de m’évader du stress grâce à vos sourires, vos blagues, vos anecdotes, qu’ils m’aient été destinés ou non. Vous avez tous fait une différence dans ma vie. D’une façon ou d’une autre, je ne vous oublierai jamais, car nombreuses sont les choses pour lesquelles je voudrais vous remercier. Merci : ces 5 lettres vous sont destinées.


Tant d’humanité, tant d’admiration, tant de reconnaissance. Vous m’avez tous, chacun à votre façon, inspiré ces sentiments si forts, si touchants, si humains. Les mots me manquent pour vous décrire à quel point votre force et votre courage m’émeuvent. C’est pour vous que mes yeux se sont illuminés d’émerveillement. Vous n’avez pas peur devant les sacrifices, devant le danger, devant l’inconnu. Pour ces raisons et beaucoup d’autres, je vous lève mon chapeau pour tout ce que vous m’avez apporté, à moi et à la société.


Chers héros d’hier, d’aujourd’hui et de demain, je vous offre ces mots que je ne cesse de répéter depuis le début de votre lecture. Je m’adresse à vous, M. Laurent Duvernay-Tardif, qui avez servi dans les CHSLD, à vous, M. le Premier Ministre, qui révisez sans cesse votre plan d’attaque contre le virus, à ceux qui ont sauvé des vies en étant à l’écoute, à ces pompiers qui ont sauvé des centaines de familles, à ces médecins qui se battent au front, à tout ceux qui ont su faire une différence dans la vie de quelqu’un. J’aimerais aller sur toutes les chaînes de télévision, crier vos noms et vous dire ce que peu de gens vous disent. Ce que je voudrais faire, c’est vous remercier en le criant sur tous les toits. Peut-être faites-vous partie de ces héros qui ne savent pas qu’ils en sont? Alors, sachez que chaque sacrifice que vous avez fait, chaque seconde que vous avez allouée à une personne en détresse, a fait la différence dans sa vie et dans la mienne, car vous me rappelez que notre société n’a pas perdu toute son humanité.


Tant de sacrifices, tant de choix, tant de mauvaises nouvelles, tant de peurs. Chaque parcours est ponctué de joie, de tristesse, de colère, d’incompréhension. Cette dernière année a probablement été la plus difficile de notre vie – du moins, elle l’a été pour moi. Il y a un an, j’étais sous les tropiques à vivre une de ces expériences incroyables qu’il nous est impossible d’oublier. Si quelqu’un m’avait avertie qu’il s’agissait peut-être de la dernière fois que je verrais ces plages au sable fin – du moins pour plusieurs années –, je lui aurais assurément ri au nez. Car qui l’aurait cru? Qui l’avait prévu dans son horaire? Dans sa vie?


Malgré tout, je ne suis aucunement en colère contre la vie – du moins, la plupart du temps – et si je cède à ce sentiment, je reviens très rapidement à la raison. La vie a mis sur mon chemin autant d’embûches que de joies. Certaines embûches se sont même avérées positives. Je ne peux pas reprocher à l’humanité mes malheurs, les malheurs de notre société. Car je n’en finirais que plus malheureuse. La vie ne sera jamais parfaite. De mon côté, jamais je ne le serai. Alors, pourquoi aurais-je le droit de le lui reprocher? Ne vous méprenez pas! Je ne dis pas que je prends immensément bien la situation et les malheurs. J’ai, moi aussi, pleuré ces derniers mois, car je me sentais seule, car les défis ne manquaient pas, car l’épuisement me guettait. Toutefois, je n’ai pas oublié ce que la vie m’a donné. Cette chance d’être en santé, ces opportunités que j’ai saisies, ces souvenirs incroyables avec mes amis et ma famille, ces personnes que j’ai rencontrées. Pour ces raisons et bien plus, je lui dis merci. Car sans elle, vous ne seriez pas assis dans votre salon ou votre cuisine à lire cet article.


Et vous? À qui aimeriez-vous dire merci?



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